Je n’ai pas d’ordinateur chez moi ; je lis mes messages dans un cybercafé.
C’est en pleurant dans mon coin que j’ai lu ces témoignages que je viens d’imprimer pour les relire et relire.
Je suis une maman de 75 ans toujours troublée dans ma relation mère-fille à cause de ce fichu distilbène.
Je n’ai pas eu mon dossier, le gynécologue a pris sa retraite et a fermé son cabinet.
Je n’ai pas entrepris des démarches juridiques à ce sujet, étant déjà embarquée dans une vie professionnelle tourmentée et surtout parce que je n’ai pas mesuré l’importance des dégâts.
Pourtant ma fille a accouché, après deux grossesses alitées et angoissantes, de deux enfants et, n’envisageant pas une troisième grossesse aussi difficile, a pu adopter une adorable petite fille.
Pendant la première grossesse je n’ai pas su me rapprocher de ma fille tellement j’avais peur de la contrarier ou de lui transmettre mon angoisse, ma culpabilité. Je le regrette toujours. Je culpabilise encore beaucoup.
Je vous quitte aujourd’hui et vous remercie pour votre travail.
Avec mes meilleurs sentiments et à bientôt.
Danielle