» Mobilisations en souffrance. Analyse comparative de la construction de deux problèmes de santé publique (Familles victimes du Distilbène et agriculteurs victimes des pesticides)« .
Résumé : Se présenter comme victime et se mobiliser en tant que telle dans l’espace public ne va pas de soi, même pour les membres d’une association de victimes. Il s’agit d’un long processus d’intériorisation et de reformulation identitaires consistant à donner du sens à une expérience de souffrance ; une pathologie ou un deuil. Pour les membres d’un collectif de victimes se mobilisant dans le cadre d’un problème de santé publique,il s’agit aussi d’un processus d’ordre collectif consistant à construire un groupes uffisamment cohérent pour imposer des griefs a priori personnels, comme problème public de santé.
C’est de ces multiples processus, à la fois individuels et collectifs, entre intime et public que se propose d’analyser cette thèse.
En nous appuyant sur une enquête comparative entre l’affaire du Distilbène et la mobilisation de travailleurs agricoles victimes des pesticides – qui croise 77 entretiens semi-directifs et une quinzaine d’observations ethnographiques des temps qui articulent ces mobilisations -, nous nous sommes demandée comment des individus dispersés et blessés parviennent progressivement et collectivement à s’imposer comme des acteurs d’action publique,et plus précisément des acteurs de la santé publique.
Sa thèse peut être consultée et téléchargée en cliquant ici.